La suppression de l’apprentissage de l’écriture manuscrite dans les écoles en Finlande a déclanché un débat animé dans l’Europe entière. Il est évident que depuis l’utilisation de l’ordinateur, l’écriture cursive disparaît peu à peu au profit des claviers. Mais devons-nous capituler face à la technologie et demander aux enfants de refermer les cahiers et ouvrir les laptops ?
L’écriture manuscrite est premièrement une expression de la personnalité individuelle, un acte intime, qui peut offrir des indices sur le caractère d’une personne. La supression (in)voluntaire de la prise de note manuelle aboutirait à l’uniformisation des enfants et, encore plus grave, à l’inhibition de leur originalité.
Deuxièmement, la technologie est omniprésente dans nos vies. Nous sommes la génération numérique, affrontée de toute part par des écrans. J’obsèrve que le contact avec le monde n’est plus exploratif, mais intermedié par des touches de commandes. Le cache-cache a été remplacé par Angry Birds, les jeux imaginatifs perdent de terrain face aux applications pour les tablettes. L’écriture exclusivement sur le clavier ne ferait que renforcer la dépendance à la technologie, qui peut avoir des répercussions serieuses sur les enfants.
A fortiori, la science est de mon côté. Je suis consciente du fait que l’écriture manuscrite est déjà pour beaucoup d’enfants une corvée, qui apparement ralenti leur flux d’idées. Toutefois, le syndrome de la page blanche invoqué par les petits écrivains est une excuse audacieuese. En fait, les études scientifiques en prouvent le contraire : le processus de former et d’attacher des lettres entraîne la motricité fine. De plus, en écrivant à main plusieurs zones du cerveau sont activées qu’en tapant sur une clavier, et par conséquant l’activité cérébrale est plus intensive.
En conclusion, l’importance de la forme traditionelle de communication, l’écriture manuscrite, ne doit pas être sous-estimée. Reléguer la plume et le cahier aux oubliettes, c’est se sousmettre à la technologie, tout en robotisant nos descendants.